J'avais, depuis un certain temps déjà, une petite idée sur l'utilité (ou non) du bypass des VMC double flux.
Après avoir passé un été entier, bien chaud de surcroit, je peux faire le bilan de ce gadget.
Alors tout d'abord, un petit schéma :
À la fin d'une journée d'été bien ensoleillée, que se passe-t-il ?
La température à l'intérieur de la maison a progressé (d'autant plus que la maison possède peu d'inertie thermique), tandis que, la soirée progressant, la température extérieure diminue.
Dans ce cas de figure, la VMC continue de jouer son rôle, et comme en hiver, fait tout ce qu'elle peu pour retenir le maximum de calories à l'intérieur de la maison.
Sauf qu'ici, cela ne nous intéresse pas du tout !
Les fabricants ont donc équipé leurs machines d'un bypass (interne ou externe), qui permet de court-circuiter l'échangeur de la VMC (manuellement ou automatiquement), de façon à ce que l'air frais extérieur soit directement insufflé dans la maison.
À première vue, ce dispositif paraît totalement indispensable au confort d'été.
Mais à seconde vue ...
L'énergie que la VMC peut évacuer dans ces conditions est de :
Dans le meilleur des cas (débit de 300 m3/h), la VMC va évacuer pendant une nuit de 12 heures une énergie de : 12 x 357 = 4.3 kWh.
Déjà, on peut constater qu'à l'échelle d'une maison, cet ordre de grandeur est dramatiquement faible ...
Dans ma chambre, ma fenêtre peut s'ouvrir sur 2 m2. Si on suppose que les échanges d'air entrant et d'air sortant se font pour moitié, et qu'un faible courant d'air s'établit, l'énergie qui est évacuée dans ces conditions est de :
Dans le pire des cas (courant d'air de 0.5 m.s-1), la fenêtre va évacuer pendant une nuit de 12 heures une énergie de : 12 x 4284 = 205 kWh (et ceci pour une unique fenêtre).
L'été passé fut régulièrement chaud, j'ai donc pu tenter quelques expériences.
Le contexte : deux soirées consécutives avec les mêmes conditions, à savoir 26°C à l'intérieur, et 20°C à l'extérieur.
La première soirée, j'ai laissé toutes mes ouvertures fermées, le bypass s'est ouvert.
Au bout de deux heures, la température intérieure a baissé de 0.5°C (et je suis gentil).
La seconde soirée, j'ai désactivé le bypass, et ouvert ma fenêtre.
Au bout d'une demi-heure, la température intérieure a baissé de 4°C (et je suis méchant).
À noter qu'à ce moment de la construction, la chappe et les tomettes n'étant pas encore en place, la maison ne disposait quasiment d'aucune inertie thermique, ce qui signifie que les conditions de raffraichissement nocturne étaient exceptionnellement idéales ...
La conclusion est sans appel.
Pour le raffraichissement nocturne :